La chronique de Marin RockMachine
Marin RockMachine
MAI 2024
Fred Guillemet n’est pas un inconnu. Compositeur et musicien il est connu pour avoir joué au sein des formations de
Taxi, Warning, Trust, Boxer etc. Il a aussi accompagné Johnny Hallyday, P Rondat. Pour cet album il est entouré de
nouveaux musiciens qu’il a côtoyé tout au long de sa carrière.
Quand je dis nouveaux il va falloir savoir compter !
L’histoire de ce « hard’n roll stories » qui sort le 17 mai commence avec le titre Upgraded Generation déjà paru sur les
réseaux. Dès les premières notes le groupe nous met au parfum. Nous nageons en plein heavy métal et ça pulse comme
du métal chauffé à blanc, à la Motorhead. Le rythme est effréné. Cela n’empêche pas le chant d’être mélodique. Marc et
ses cordes vocales sont très à l’aise. Sa voix est claire, limpide et puissante. Le refrain mélodieux est très bon. Derrière ça
envoie du bois. Chris ne ménage pas les codes de sa Gretsch ! Le duo basse (Fred)/batterie (Laurent) est un vrai
compresseur. Sur ce titre nous avons le grand plaisir d’écouter le solo volcanique joué par notre légendaire Daniel Puzio.
Break Up vogue plus dans du pur hard rock. Des riffs qu’on a commencés à aimer fin 70’s début 80’s. Ce morceau
entraînant nous pousse à taper des pieds. Marc est impressionnant dans sa facilité à chanter et à se jouer des notes qui
fluctuent sans cesse. En tout cas ce n’est pas dans ce registre qu’il y a rupture ! Les « ohohohoh » des chœurs apportent
un vrai plus. On continue à nager dans les 80’s. Le solo eighties de notre Gretsch man est excellent. Très bon titre.
Not Dreamer n’est pas un rêve, il continue à nous faire voyager dans le hard US des 80’s. Le solo diabolique de Chris
emporte tout sur son passage. La double caisse de Laurent n’est pas en reste. Malgré ces pulsions orgasmiques le titre
reste très hard us. La vigueur de nos 4 rockers n’empêche pas Not Dreamer d’être mélodique. La voix haut perchée et
maitrisée de Marc fait merveille. Fred basse-tonne comme il faut !
Un rythme plus lourd et lent nous envoie Here we are. Cette fois c’est Valérie Pesenti (femme de Laurent, grande fan de
Scorpions, chanteuse d’un tribute « Black Out » à la mémoire des teutons et aussi de la fabuleuse Pat Benatar avec le
groupe « Get Nervous » ) qui est derrière le micro. Avec Valérie nous avons droit à un chant un peu plus lyric. C’est aussi
avec une petite salve de notes rapide que le morceau est entamé. Ce titre reste ancré 80’s, époque Doro. L’album continue
à bien porter son nom, l’histoire du rock est bien racontée.
Avec Leave To Mars le groupe nous parle d’aller vivre sur Mars… A la vitesse ou le titre est joué ils ont décidés d’y aller en
Dragster catégorie « top fuel » (la catégorie la plus rapide qui passe la ligne des 402 m en moins de 4,5 s, atteignant des
vitesses proches de 530 km/h). La double caisse se rappelle à notre mémoire, aller 2 fois plus vite qu’une simple caisse.
Alimenté à la testostérone , Laurent, derrière ses fûts, fait feu de tout bois ! Le solo bien construit de Chris ne fait que
confirmer que nous sommes bien dans du pur heavy métal. Les riffs pleuvent, la voix de Marc est électrisée. Le rythme
effréné se calme au bout de 4mn16 pour évoluer dans un rythme nonchalant un peu bluesy.
Valérie reprend le micro pour All About The Music. Dans ce titre, on ressent un peu les intonations à la Pat Benatar,
surtout au refrain. Il y a aussi du Vixen et/ou Lita Ford dans ce morceau. Encore une fois le groupe rend hommage à ces
belles années. Daemon Ricks s’amuse comme un fou sur le manche de sa guitare. Ce morceau entrainant possède un
refrain qui donne envie de le fredonner. Belle composition.
Avec Moonlight nous avons droit non pas à un mais à deux guest. Patrick Rondat et Daemon Ricks. Ces deux virtuoses
n’ont pas l’habitude de jouer des chansonnettes au clair de lune. Marc est de retour derrière le micro. Cette compo est plus
heavy que le précédent. Marc, sans vraiment forcer sur sa voix, reste mélodique. Nos amis « gratteux » font étalage de leur
technique aboutie (c’est peu de le dire) cela sans pour autant se mettre en avant. Esprit d’équipe, esprit de groupe quand tu
es là ! Il y a, j’en convient, de belles salves atomisées de la part de nos virtuoses. Ce titre bien enlevé est un bon morceau
pour métalleux.
Born To Kill, voilà un titre à la consonnance Motorhead. La comparaison s’arrête là. Pour ce morceau Daemon est de
nouveau de la partie. Ce Born to kill possède une ambiance plus dramatique que ses prédécesseurs. Les chœurs «
ténébreux » qui fredonne « born to kill, born to kill » accentue la lourdeur du titre.
Ready Strike nous renvoie dans le rock 80’s bien trempé. Ca pulse bien, l’alchimie du groupe se fait bien entendre. Les riffs
sont énergiques, la batterie donne l’impression de vouloir donner l’assaut fatal. La basse de Fred est sans faille. Marc, avec
sa voix aigüe, est juste parfait. Ce titre frappe très fort. 3 mn14 sans aucun répit. Ready Strike nous laisse sur les genoux.
Nos rockers sont survoltés.
Without You nous permet de reprendre un peu nos esprits. Laurent a laissé sa place à Franck Ballier pour frapper les fûts.
En effet, ce titre possède un rythme moins rapide sans pour autant être lent. Mick Ravassat à la guitare et donc à la place
de Chris nous joue des solos que je qualifierai de plus « symphonique », un peu à la Wolf Hoffmann des grandes années de
Accept. Une fois de plus le groupe rend hommage à cette décennie qui a été prépondérante dans le succès de ce style
musicale. Ce Without You au refrain facile à reprendre en chœurs est un très bon titre.
Pour Crazy Nation Laurent revient mais cette fois-ci c’est Fred Fages à la guitare. Oui je sais, pas évident de suivre…
Comme on dit, plus on est de fous plus on rigole. Là plus on a de talents plus le résultat peut-être à la hauteur des attentes,
et c’est le cas. Cette chanson est entamé à la basse pendant quelques secondes puis… C’est le déferlement de riffs
saignants avec une batterie double caisse ravageuse. Ce morceau possède un refrain très 80’s et très mélodique. Le reste
nous renvoie quelques années en arrière, cela pour notre plus grand plaisir. L’excellent solo de Fred colle bien à l’ambiance
eighties de ce titre. Une belle réussite cette chanson.
Don’t Stop rock’n roll ponctue cet album. Fred par toutatis pourquoi voudrait-on arrêter le rock’n roll ?!! Les amis on dit
souvent qu’on ne change pas une équipe qui gagne… Là on change une équipe qui gagne pour gagner de nouveau ! Au
chant c’est Mick Russe, Lead Guitare c’est Stéphane Vaillant, à la guiatre rythmique c’est Fred Guillemet et Pat Llaberia. A
la basse c’est Philippe Sassard et pour finir à la batterie c’est Gilbert Levet… Un chat n’y retrouverait pas ses petits avec
tous ces changements ! Mick possède une voix à la Lemmy. Ce morceau mid-tempo et linéaire au refrain fédérateur
possède tous les ingrédients pour devenir indiscutable sur scène. Il est puissant par son groove, ses riffs et la puissance
vocale de Mick. De nouveau une belle réussite qui ponctue de la meilleure des manière cet album.
Ce Hard’n roll stories possède tous les ingrédients pour plaire aux fans de hard rock et heavy métal digne des 80’s. Le
groupe nous fait le bonheur de revisiter ces belles années, c’est une réussite. Une telle maitrise de ce genre de rock pour
des frenchies c’était pas gagné d’avance surtout en changeant autant de line up.
En France il y a du talent qu’on se le dise ! Le 9/10 s’impose, tout est dit fermez les guillemets !